Rigueur technique, goût de l’ancien, sens du détail et écoute : Yannick Moulin, nouveau collaborateur de l’équipe Bativert, incarne une approche exigeante et sensible de la rénovation haut de gamme. À travers un parcours riche et des projets marqués par l’histoire, il nous livre sa vision d’un métier où l’on bâtit autant avec le cœur qu’avec l’esprit.
Yannick, qu’est-ce qui vous a amené chez Bativert ?
C’est une entreprise en mouvement. Je connaissais déjà bien l’équipe — ce sont d’anciens collègues — et il y a chez Bativert une dynamique qui m’a semblé très saine, très stimulante. Les projets sont intéressants, mais surtout, il y a une vision claire et ambitieuse, insufflée par Bertrand.
Comment percevez-vous le succès de Bertrand Duckert, justement ?
Bertrand possède d’éminentes qualités relationnelles. Il comprend le tissu local et sait fédérer des talents autour de lui. C’est une personne de confiance, cette qualité est un atout essentiel dans notre métier.
Quel a été votre parcours avant d’intégrer Bativert ?
J’ai débuté ma carrière côté promotion, avec des projets standards qui m’ont enseigné la rigueur financière et la gestion des plannings. Puis, je me suis progressivement orienté vers la rénovation, avec des projets de plus en plus complexes, notamment à Genève. Un de mes premiers grands chantiers ici a été la réhabilitation de l’ancienne usine Pic-Pic — un lieu chargé d’histoire, et pas seulement pour Genève : mon grand-père avait exercé comme ingénieur chez Neyrpic et j’ai en quelque sorte refermé une boucle.
Depuis lors, on sent que la rénovation est devenue votre domaine de prédilection.
Oui, j’ai progressivement trouvé ma voie dans ce domaine. Lors de mes expériences précédentes, je me suis spécialisé dans la rénovation de biens d’exception, tels que des villas de plus de 1000 m² à restaurer, où il faut à la fois du goût, de la technique et une capacité à dialoguer avec une clientèle particulièrement exigeante.
Justement, qu’est-ce qui vous séduit dans la rénovation haut de gamme ?
C’est le soin apporté aux détails, cette quête de justesse. Construire bien du premier coup, penser le projet dans son ensemble pour qu’il soit harmonieux, fidèle au rêve du client. Mon rôle, c’est de faire le lien entre l’idée et la matière, entre l’esthétique et la faisabilité technique.
Et l’architecte dans tout ça ? Vous vous situez où ?
Chez Bativert, nous venons en soutien, parfois même en amont, pour constituer des équipes cohérentes et solides. Nous collaborons étroitement avec l’architecte, l’architecte d’intérieur, les ingénieurs, les artisans… Mon rôle, c’est de poser les bonnes questions au bon moment, pour garantir la faisabilité sans compromettre l’élégance du projet.
Vous semblez vous épanouir dans ce rôle d’intermédiaire exigeant mais constructif.
C’est ce que j’aime. Un client peut rêver de matériaux spécifiques comme de boiseries, ou de marbres précieux… Mon rôle est d’apporter des réponses éclairées, c’est la capacité à dire : « Très bien, mais voici les implications. » Coûts, délais, contraintes techniques… Mon travail, est de concrétiser et de sécuriser le rêve, en répondant au plus proche des attentes du client, tout en se conformant aux normes en vigueur.
Parlez-nous de votre rapport à l’ancien, au patrimoine.
Je suis très attaché à l’histoire des lieux. Quand on restaure une villa du XVIIIe ou un appartement en vieille ville, on est dans une forme de continuité. On ne triche pas avec le passé. Mais cela ne veut pas dire renoncer à la modernité. Il faut savoir intégrer les exigences actuelles de confort, de sécurité et d’efficacité énergétique dans un dialogue subtil entre mémoire et innovation. C’est précisément cet équilibre qui me passionne.
Le travail auprès d’une clientèle aisée comporte-t-il des défis particuliers ?
Exigeant, mais très enrichissant. Chaque client est important, il faut savoir être à l’écoute afin de bien comprendre leurs attentes, et les accompagner dans la concrétisation de leur projet. La dimension relationnelle occupe une part très importante dans notre métier, presque tout autant que la dimension technique.
Vous arrivez à fidéliser cette clientèle ?
Souvent, oui. Un projet réussi en amène un autre. Les recommandations jouent un grand rôle. Quand un voisin ou un ami visite une maison où tout a été pensé dans le détail, c’est la meilleure carte de visite possible.
En plus de biens de haut standing, vous avez mentionné des projets variés — de la piscine du Country Club de Bellevue, des aménagements de fermes, ou encore un EMS à Hermance… Est-ce cette diversité qui vous nourrit ?
En effet, des projets de toutes natures nous sont confiés, chacun a sa signature, son ADN. J’apprécie particulièrement la prise en compte de toutes ces spécificités et leur coordination, c’est cette précision et l’adaptation à notre technicité qui font la réussite de chaque mandat. Que l’on travaille sur un local tertiaire, une ferme ou un hôtel, notre exigence qualitative reste la même. C’est la capacité à créer du sur-mesure, du juste et du durable. C’est cette aspiration qui m’anime.
Si vous deviez résumer votre métier en une phrase ?
Je dirais qu’un chantier, c’est avant tout une histoire à raconter, puis une œuvre à pérenniser.